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CAUSERIE
SUR LA
LANGUE INTERNATIONALE
« Espéranto »


Mesdames, Messieurs,

Après les aimables discours que vous venez d’entendre, après l’exquise allocution, si pleine d’humour et en même temps si claire et si précise, de notre cher et vénéré doyen des étudiants esperantistes de Tarbes, M. le docteur Duplan ; après le speech présidentiel de M. l’Ingénieur en chef de Thélin, dont la présence apporte à notre cause tant de relief et tant d’autorité, je me trouve, et sans doute êtes-vous de mon avis, souverainement imprudent d’oser prendre la parole.

Mais rassurez-vous. Et que la vue de ces papiers, qu’une mémoire infidèle et un trac trop réel m’obligent à déployer devant vous, avec plus de sincérité que de prudence, ne vous effraye pas plus qu’il ne faut.

Nous ne vous avons pas tendu un piège et vous n’aurez point à subir une conférence. Le mot de causerie même est bien ambitieux pour ce que j’ai à vous dire, et, si vous voulez, nous le laisserons de côté, pour celui de « paroladeto », tout à fait de circonstance.

Il s’agit tout simplement de donner à ceux d’entre vous qui ne sont pas familiers avec la question de la langue internationale les quelques explications que nous avons crues nécessaires et qui suffiront, je l’espère, à vous donner de cette réunion des raisons suffisantes.