Page:Migne - Encyclopédie théologique - Tome 49.djvu/454

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cienne cabale nous apprennent qu’elle fut conçue en l’espace de temps que Noé passa sur les flots, réfugié dans l’arche cabalistique. » Zoubdadeyer. En l’an 408, le roi de Perse Cabadès apprit, dit Théophanes, qu’il y avait aux frontières de ses États un vieux château appelé Zoubdadeyer, plein de richesses gardées par des démons. Il résolut de s’en emparer, mais les magiciens juifs qu’il employa pour mettre en fuite les bandes infernales n’y réussirent pas. Un évêque chrétien put seul dissiper les prestiges du château ensorcelé.

Zoureg, serpent mystérieux, long d’un


pied, que les Arabes disent habiter le désert, ou il est doué d’une puissance qui lui permet, dans ses courses, de traverser, sans se détourner les plus rudes obstacles, un rocher, un mur, un arbre, un homme. L’homme que le zoureg traverse en passant meurt aussitôt. On ne peut tuer ce petit serpent qu’en lui coupant la tête pendant qu’il dort.

Zozo, démon qui, accompagné de Mimi et de Crapoulet, posséda en 1816 une jeune fille du bourg de Teilly en Picardie. Voy. Possédés.

Zundel, capitaine des bohémiens. Voy. Bohémiens.

________________________________________
APPENDICES
AU DICTIONNAIRE
DES SCIENCES OCCULTES.
____________
TRAITE HISTORIQUE
DES DIEUX ET DES DÉMONS DU PAGANISME,
en forme de lettres,
Avec quelques remarques critiques sur le système de M. Bekker (1)[1],
PAR BENJAMIN BINET.


______________


PRÉFACE.

Quoique ce petit ouvrage que l'on donne au public paraisse un peu tard, à le considérer comme une critique des principes de M. Bekker, il vient assez à temps, à le regarder comme une explication historique de la doctrine des dieux et des démons du paganisme.

En effet, l'on ne s'y est pas tant proposé d'y réfuter cet auteur, que d'y donner une idée générale des sentiments des païens à cet égard. Et si l'on s'écarte de cette discussion historique pour combattre l'erreur, ce n'est que par rapport aux matières que l'on traite, afin de lever toutes les difficultés que l'on y pourrait faire naître.

Il n'y a peut-être point de sujet qui ait été traité plus diversement que celui-ci parce qu'il n'y en a peut-être point que l'on ait médité avec moins d'attention.


On ne va pas puiser dans les écrits des païens leur véritable sentiment mais on les fait parler selon ses préjugés. On donne aux dieux et aux démons du paganisme la forme que l'on juge la plus propre, pour préoccuper favorablement un lecteur qui s'en rapporte assez souvent à la bonne foi de son auteur.

On a donc cru qu'il était nécessaire d'éclaircir cette matière, et que pour cet effet il fallait consulter les auteurs païens, et ne rien avancer que sur leurs témoignages formels. Si l'on a aussi extrait quelques passages des Pères de l'Eglise, c'est que, bien loin qu'ils puissent être suspects, on les a trouvés tout à fait convaincants.

Il y a encore une autre raison pourquoi l'on a cru être obligé de rendre ces dissertations publiques, c'est que presque tous ceux qui ont écrit en notre langue sur les démons

  1. (1) Voyez au Dictionnaire l'article Bekker (Baltasar), où se trouve exposé sommairement le système de ce ministre de l'église Evangélique, système qui a donné lieu au Traité historique que nous reproduisons ici d'après l'édiiion publiée à Delft, en 1696. Nos lecteurs nous sauront gré d'avoir corrigé une foule de locutions surannées et de fautes d'impression qui fourmillaient presque à chaque page de cette édition, la seule qui existât avant la nôtre. Nous avons aussi retranché en partie deux passages, l'un au milieu, l'autre à ta fin de cet opuscule, dans lesquels notre auteur protestant, en répondant à la critique assez peu sérieuse de son-antagoniste, se livre lui.même à des récriminations et à des plaisanteries de mauvais goût contre les prétendues superstitions de la sainte Eglise romaine. (Edit.)

Dict. des Sciences occultes ii. 39