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la rose et toutes les fleurs embellissent la campagne, et les arbres morts dans l’hiver se dessèchent.
- Voici ceux qui commandent en second : Barkel, Zehabel et Heloyalel, auquel s’adjoint encore Helammelak, appelé aussi Soleil, ou très-brillant.
- Les jours soumis à leur influence sont au nombre de quatre-vingt-onze.
- Voici ce qui se passe sur la terre pendant ce temps : chaleur et sécheresse ; les arbres donnent leurs fruits, et les fruits sont excellents à sécher.
- Les troupeaux vont à leurs pâturages, et les brebis mettent bas. On ramasse tous les biens de la terre ; on amoncelle les grains dans les greniers, et on porte le raisin dans les pressoirs.
- Les noms des autres sont Gédael, Keel, Héel ;
- Auxquels il faut ajouter Asphael.
- Et les jours de son autorité sont expirés et finis.
CHAPITRE 81
- Et maintenant, mon fils Mathusala, je t’ai fait part de toutes les visions que j’ai vues avant toi. J’en eus encore deux autres avant de me marier, et l’une d’elles ne ressemblait pas à l’autre.
- La première m’apparut pendant que j’étais occupé à lire ; et la seconde quelque temps avant d’épouser ta mère. C’était deux importantes visions.
- Au sujet desquelles j'interrogeai le Seigneur.
- Je reposais dans ma maison de mon aïeul Malaleel, et je vis le ciel brillant et radieux.
- Et je me prosternai, et je vis la terre dévorée par un grand gouffre, et des montagnes suspendues au-dessus des montagnes.
- Des collines tombaient sur les collines, les arbres les plus hauts se fendaient dans toute leur hauteur, et ils étaient précipités dans l’abîme et descendaient au fond.
- A la vue de ce chaos, ma voix balbutiait. Je m’écriai : C’en est fait de la terre. Alors mon aïeul Malaleel me releva, et me dit : Pourquoi t’écries-tu, mon fils, pourquoi te lamentes-tu ?
- Je lui racontai la vision que j’avais eue, et il me dit : Ce que tu as vu est grave, mon fils.
- Et la vision que tu as eue est frappante ; elle se rapporte évidemment aux péchés de la terre, que l’abîme doit dévorer. Oui, il arrivera une grande catastrophe.
- C’est pourquoi, ô mon fils, lève-toi et implore le Dieu de gloire, car tu es fidèle, et pour qu’il laisse quelques personnes sur la terre, et que les hommes ne périssent pas tous. Mon fils, la catastrophe viendra du ciel sur la terre ; et ce sera une grande ruine.
- Alors je me levai et je suppliai le Seigneur ; j’écrivis mes prières pour les générations du monde, donnant à mon fils Mathusala toutes les explications qu’il pouvait désirer.
- Et quand je fus sorti, et que j’eus vu le soleil se levant à l’orient, la lune descendant à l’occident, toutes les étoiles que Dieu a créées s’avançant majestueusement dans le ciel, alors je célébrai le Seigneur de toute justice, j’exaltai son saint nom, parce qu’il avait fait surgir le soleil aux fenêtres de l’orient ; il monte et s’élève à la face du ciel et il parcourt sa brillante carrière.
CHAPITRE 82
- Et j’élevai les mains au ciel et je louai le saint et le Très-Haut. Et j’ouvris la bouche, et me servant de la langue que Dieu a donnée à tous les enfants des hommes, pour servir d’instrument à leurs pensées, je le célébrai en ces termes :
- Tu es béni, Seigneur, roi puissant et sublime, seigneur de toutes les créatures du ciel, Roi des rois, Dieu de tout l’univers, dont le règne, la domination et la majesté n’auront jamais de fin.
- De siècle en siècle ton règne subsistera. Les cieux constituent ton trône à jamais, et la terre est ton marchepied d’éternité en éternité.
- Car c’est toi qui les as faites, c’est toi qui les gouvernes. Rien ne peut se soustraire à ta puissance infinie. Avec toi la sagesse est immuable : elle veille sans cesse auprès de ton trône. Tu connais, tu vois, tu entends tout, rien ne peut se soustraire à ton puissant regard, car ton œil est partout !
- Voici les anges qui ont transgressé tes commandements ; et ta colère plane sur la chair de l’homme, jusqu’au grand jour du jugement.
- Or, Seigneur, mon Dieu, roi puissant et clément, je t’implore, je te supplie ; exauce mes prières ; que ma postérité se perpétue sur la terre, que le genre humain ne périsse pas tout entier !
- N’abandonne point la terre désolée, et qu’elle ne soit point détruite à jamais !
- O Seigneur, extermine de la face de la terre la chair qui t’a offensé. Mais conserve la race des justes pour la perpétuer à jamais. O Seigneur ne détourne point ta face de ton serviteur.
CHAPITRE 83
- Ensuite j’eus une autre vision, que je vais encore t’expliquer, ô mon fils. Et Enoch se leva et dit à son fils Mathusala : Laisse-moi t’entretenir, ô mon fils. Écoute la parole de ma bouche, et prête l’oreille à la vision et au songe de ton père. Avant d’épouser ta mère, j’eus une vision dans mon lit.
- Voici un taureau sortant de la terre.
- Et ce taureau était blanc.