Armand Masson, né en 1857, est un parisien de Paris
authentique. C’est néanmoins au collège de Melun qu’il
fit ses études. Mais il revint bien vite tenter la fortune
littéraire au Quartier Latin où il se trouva faire son
droit à l’époque même où battait son plein le fameux
cercle fantaisiste des Hydropathes. C’est là qu’il connut
Emile Goudeau, Mac-Nab, Jules Jouy, etc., qui, plus
tard, l’entraînèrent à la conquête de Montmartre. Entré
depuis dans l’administration assise, il n’en resta pas
moins longtemps fidèle à la littérature debout : il se fit
entendre notamment au Chat Noir, au Chien Noir et à
la Boîte à Musique.
Armand Masson est un aimable poète, d’une amusante et spirituelle fantaisie ; il a réuni un certain nombre de poésies dans un premier volume qu’il intitula, avec une modestie évidemment exagérée : Pour les Quais, et qui, en fait, a atteint sa troisième édition et obtenu auprès des lettrés tout le succès qu’il mérite. Son éditeur, M. Messein, prépare pour cette année un second volume, intitulé En miaou majeur.