Page:Millaud - Madame l'Archiduc.pdf/71

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––––––Oh ! la la, qué qu’maman dira,
––––––––Oh ! aïe, aïe, oh ! la la !
–––––––Là, je dirai à ma mère,
––––––––Oh ! aïe, aïe, oh ! la la !
–––––––Que c’est la faute à gros Pierre,
––––––––Oh ! aïe, aïe, oh ! aïe aïe !
––––––V’là c’que c’est que d’danser en rond.
–––––––––Quand on saute, à force
–––––––––On s’donne une entorse,
––––––V’là c’que c’est que d’danser en rond !

Marietta et Fortunato dansent en rond, l’archiduc les suit en courant.

L’ARCHIDUC, essoufflé et tombant dans les bras de Fortunato.

Ça y est. Fortunato, veux-tu voir un homme pincé ? regarde un homme pincé.

FORTUNATO.

Y pensez-vous, monseigneur ? si quelqu’un entrait…

L’ARCHIDUC.

Eh bien, il verrait un homme pincé.

MARIETTA.

Dites donc, Ernest, qu’est-ce qui vous a pincé, c’est pas moi !

L’ARCHIDUC.

Si… c’est toi qui m’as pincé.

MARIETTA.

C’est pas vrai, je vous ai cogné, mais pas pincé.

L’ARCHIDUC.

Mais elle ne comprend donc rien cette femme, elle ne voit donc pas que ce que je veux, c’est elle ? c’est toi, et que malgré toute ma puissance, je suis le plus infortuné des hommes ?

MARIETTA.

Peut-on dire ça, quand on est sur un trône, quand on est puissant, quand on est archiduc ?

L’ARCHIDUC.

Archiduc, la belle affaire ! on croit avoir tout dit, quand