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AU PACIFIQUE.


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quand nous nOU8 trompions entre des mots de son presque sem

blable, ce que d’ailleurs nous faisions souvent exprès, leur joie n’avait plus de bornes. Ainsi nous appelions Kékékouarsis ielwuëhar1coril, le petit wolverène, ou mazchi moh/cémam, le méchant couteau, un autre Indien du nom de Gaytchi Mohkemarn ou le gros couteau. C’était une plaisanterie qui ne manquait jamais de jeter le père et le fils par terre, où ils se roulaient en se tenant les cOtes à force de rire.

Quatre jours après avoir quitté la Belle-Prairie, nous arrivions

à l’endroit où nous comptions rencontrer les Indiens ; mais leur camp était levé et les traces nous montrèrent que leur bande s’était dispersée dans des directions opposées Nous reprtmes donc notre route droit vers la prairie. Le temps devenait de plus en plus Croid. Gomme nous traversions dans la soirée un lac glacé, le vent souIDa si vif que la figure nous faisait mal, nes dents claquaient, et cependant nous allions aussi vite que nos chiens nous le permettaient. 11 fallut même frotter avec soin le nez et les joues de Milton qui s’étaient gelés, Le lendemain, sur l’avis du Chasseur, nous restâmes au bivouac, tandis qu’il partait seul en reconnaissance, afin de voir s’il ne pourrait pas tuer un bison, Nous n’avions plus alors en fait de provisions que. qnelques poignées de farine et un peu de pemmican, à peine autant qu’il nous en Callait pour la consommation de lajournée. Nous étions partis avec une bonne quantité de poisson blanc et de pemmican ; mais nos six chiens en étaient rapidement venus à bout. Chaque chien de trait exige en voyage trois livres de pemmican et deux poissons par jour ; l’homme en temps d’hiver en consomme plus encore. Ce fut donc une journée pleine d’inquiétudes que nous passâmes en attendant Kfnémontiayou, en nous demandant s’il réussirait à nous procurer quelque viande.


nous permettent de croire que,"ùgow vient de NgM’. et a 6té transmi. :aux Peaux Roups par les Europ6ena. (Trad.)


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