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AU PACMQUB.


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prenait au dépourvu, car nous avions compté sur une grande quantité de poissons que Kékékouarsis nous avait promis de nous _cher dans le lac au Poisson-Blanc.

fi ne nous restait plus que quelques livres de viande et qu’une poignée de Carine. Les Indiens nous apportaient vingt-deux poissons, en ayant laissé treize à leurs familles. ividemment cette provision était insuffisante jusqu’à l’absurdité pour entreprendre vers les plaines un voyage de cinq jours sans avoir la certitude d’y trouver aucun bison. Nous arrêtâmes donc, comme le moyen le plus sûr d’éviter la disette, d’aller chercher du pemmican à Carlton.

Comme Milton étaitdal\sl’incapacité d’entreprendre un voyage, il fut convenu qu’il resterait à la maison et que Cheadle partirait pour le Cort. On fit un partage égal des provisions, et Cheadle se mit immédiatement en route avec les Indiens.

Le premier jour, ils avancèrent rapidement et ils eurent l’espoir assuré d’atteindre Carlton le lendemain. Néanmoins le froid était tel que les Indiens refusèrent de faire un pas de plus,

malgré toutes les instances de Cheadle. Ils se mirent à cuire et à dévorer leurs quelques poissons jusqu’à l’après-midi : répondant à ses reproches, et même à ses conseils de conserver un peu de nourriture pour le lendemain, par leur éternel. Keyarm, »

..4 quoi bon ? Quand ils eurent tout consommé, excepté deux poissons, Cbeadle réussit à les faire marcher ; mais au bout de quelques milles, ils lui déclarèrent que c’était c Ocharm aimoun »(Trop dur), Caisant allusion à la rigueur du froid, et ils établirent leur bivouac pour la nuit. On n’avait pas encore fait la moitié de la route. Toutes les provisions étaient déjà épuisées. Comme ils virent que le. Okey Mow » était dans une véritable colère, lés Indiens se levèrent avant le jour, sans s’inquiéter autrement qu’ils eussent quarante milles à faire avec l’estomac vide, ni sans avoir pitié de leurs malheureux chiens qui,depuisdeuxjours, n’avaient