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DE L’ATLANTIQUE


De son CÔté, L’Assiniboine éprouvait la plus forte r6pulsioD à l’égard de M. O’B., car il avait appris, des hommes avec 188q1lels celui-ci avait voyagé depuis le fort Pitt, qu’il était aussi embarrassant qu’inutile. n protesta donc, à son tour, longuement contre la permission quo nous donnions à l’autre de se joindre 1 notre expédition. _ous n’y ames aucune attention et nous continues nos préparatifs qui, au commencement de juin, se trouvèrent achevés. Notre bande, assez mélangée, se composait de sept personnes : nous deux, M. O’B., Baptiste Supernat, L’Assiniboine, sa femme (ordinairement appelée Mme Assiniboine) et le jeune garçon. Nous avions douze chevaux, dont six portaient nos bagages. Nos approvisionnements consistaient en dem sacs de farine, pesant chacun cent livres ; quatre sacs de pemmicall, de quatre-vingt-dix livres chacun ; du thé, du sel et du tabat. Nous ne nous permettions pas d’autres friandises, car, réfléchissant que nous ne pouvions nous procurer ni provisions ni assistance avant d’étre arrivés à quelque poste de la Colombie Britannique, c’est-à-dire avant d’avoir parcouru sept à huit cents milles, nous avions préféré à tout la farine et le pemmican. La contrée qu’il nous fallait traverser ne devait, suinJIt toute apparence, nous fournir que peu de nourriture, et nous ne savions pas combien de temps durerait notre voyage. Nous l’avions estimé à une cinquantaine de jours 8U plus ; on,erra plus tard combien nous nous étions trompés 1.

Ce ne fut pas sans quelque difficulté que nous réusslmes à réunir ce dont nous avions besoin, car nOU8 n’étions pas riches ; cependant, en trafiquant avec adresse, nous surmontames les difficultés ; mais il faut avouer que, quand il fut question d’acquitter la note de nos dépenses, nous d\1mes emprunter trois shillings et quatre deniers (16 fr. 15) qui dépassaient nos res


1. Partia d’Edmonton le 3 jUiD, les voyageurs son t arrivés en tue de lamloup le 18 aodt, après quatre-vingt-lix jours de marche. (1hJtI.)