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AU PACIFIQUE.


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pour la forge. Ainsi on a observé les couches de houille en plusieurs endroits, dispersées dans un espace de plus de dix degrés de latitude, mais presque invariablement sous le m_me méridien.

En tirant une ligne depuis la rivière Mackenzie jusqu’au

confluent de la Rivière du Cerf dans la Saskatchaouane méridionale, on aurait assez enctement celle qui détermine la position des gisements de charbon observés jusqu’ici. Ds ont une étendue considérable, et formeront sans doute un jour un des principaux éléments de la richesse de ce district de la Saskatchaouane, que la nature a si extraordinairement favorisé.

Après avoir étudié le charbon, nous nous sommes mis à laver le sable pour y chercher de l’or ; notre peine a été alorsrécompensée par la trouvaille de ce que les mineurs appellent la rouleur, c’est-_-dire quelques parcelles de la plus belle poudre d’or qui demeure avec )e sable noir, quand le reste des ordures a été enlevé par l’eau.

Deux ou trois jours encore, le pays a présenté la m_me surface légèrement onduleuse, aux bois épais, n’ayant presque aucune éclaircie ni éminence, d’où )a vue puisse s’étendre. distance. Le sol ferme ne se trouvait qu’au fatte des coUines étroites et basses qui séparaient des vallées larges et peu profondes. Cenes-ci étaient occupées par des muskegs, sorte de marais unis et recouverts d’une crol1te moussue qui a cinq ou six pouces d’épaisseur ; le grand nombre de sapins qui ont poussé dru et d’arbres qui sont tombés y ajoute aux difficultés de la ro_te. _l n’y a qu’un 1Joyagt !/Ur de la Baie de Hudson qui puisse songer à faire marcher des chevaux dans un pareil pays.

De temps en temps, nous traversions des pistes d’élans et d’ours noirs. Les premiers jours, on voyait quelques canards sur les cours d’eau et sur les lacs ; mais, à mesure que nous pénétrions dans l’intérieur de la forét, la volaille sauvage disparaissait des eaux. D’autre part, les pigeons, les perdrix de