!lA"
DB L’ATLANTIQUE
car, pour éviter ces barricades, ils se détournaient continuel. lement et s’enfonçaient dans l’épaisseur du bois. En les faisant sauter par-dessus les arbres, nous tombâmes rudement plusieurs fois à terre, car souvent un obstacle était si près d’DO
autre que nous n’avions pas la place pour faire prendre l’élan nécessaire à nos animaux. Cette nuit notre bivac fut mis près d’une petite rivière que notre Iroquois appelait Pipestone et qui est une des sources de la Miette. L’endroit était fort pittoresque : une plaine couverte de fleurs et qu’entouraient les Mvntagnes Rocheuses déployées dans toute leur grandeur.
Le lendemain 9 juillet, le chemin était plus facile. Depuis cinf ! jours déjà, nous étions partis de Jasper-House. Dans la matinée, nous f !)mes fort surpris de rencontrer un ruisseau qui se dirigeait à l’ouest. Nous avions donc, sans nous en apercevoir, passéla ligne de séparation des eaux et nous étions entrés dans le versant de l’Océan Pacifique. Nous n’avions pas même pensé que nous fussions près de la Jigne de fatte avant d’en avoir eu la preuve par la direction des courants, tant la montée avait été graduelle et imperceptible t.
Dans l’après-midi nous arrivions au lac de la Bouse de Bison !. L’Iroquois nous dit que ce lac nourrissait des truites en abondance, et ses paroles fnrent confirmées par la vue de quelques châssis pour sécher le poisson et d’appentis élevés par les Chouchouaps. Le lac se divise en deux parts, qu’unit un canal ëtroit et court. On aurait dit que sur le rivage opposé ou mëridional les montagnes s’élevaient du sein m&Iie des eaUI, tandis que, sur celui où nous étions, commençaient des collines verdoyaDtes, qui s’accroissaient par degrés et que dominaient au fond des monts âpres et nus, aUI pics couronnés de glace. DeUI.mon
1. Il en est de m&me aox cola du Vermillon et J(,n._ili (Tow.. …..
1860, l, p. 287). (Trad.) 2. Ce lac est sur la carte appel6 Bouse de Vache, CottduIIg, et fait parle-
donner au colle nom de CowduRg Pau. (Trod.)
_i ! 1 1 :
1
1 1
