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AU PACIFIQUE.


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Mais à présent nous n’en avions plus à nous tous que trois ou quatre pipes, et nous résol11mes de garder ce tabac pour un cas de nécessité..

Tout à faitconvaincos que nous arriverions en quelques jours au but de notre voyage et pleins de confiance, nous nous mImes à construire notre radeau. Nous y employâmes toute la journée du 26, car, pour plus de sécurité, nous avions pris le parU de nOU8 servir de très-grands arbres. Nous nous relayions au travail et nous occupions nos-loisirs à laver pour chercher de l’or ; mais nous n’en trouvâmes pas une parcelle. Cependant le sable sur les berges et dans le lit de la rivière était rempli de poussière de talc qui jetait beaucoup d’éclat aux rayons du soleil. L’Assiniboine qui la prenait pour de l’or nous la faisait remarquer comme un indice que nous approchions du terme de notre voyage. Les eaux montèrent. encore durant cette journée, et, Je soir, elles avaient bien gagné la hauteur d’un pied ; mais durant la nuUelles descendirent au point où nous les avions d’abord vues. C’est l’effet alternatif du soleil et de la gelée noctorne sur les neiges des montagnes. Il faisait très-beau et trèschaud ; mais les moustiques et les cousins abondaient au point de rendre notre sommeil presque impossible. Nous avions achevé avant la nuit de couper nos arbres et de les porter au bord de l’eau pour les assembler.

Le matin du 27, M. O’B., qui comptait parmi ses bonnes qualités celle de se lever de bonne heure, se surpassa. tt&it’-ce la. conséquence du trouble que lui avaient infligé les mo :ustiques ou de l’inté_t qu’il prenait au bien général1 C’est ce que rious ne savions pas. JI était debout au point du jour. Il éveilla Cheadle en le priant de se lever tout de suite parce qu’il avait une communication importante à lui faire, et le prenant à part il lui d’il : « En premier lieu, docteur, j’espère que vous et L’Assiniboine serez très-prudents dans le passage de èette rivière, car vous savez que, la dernière fois, vous y avez si mal réussi que c’en


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