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DB L’ATLANTIQUE


parions en faisant bouillir, èans une large quantité d’eau épailrsie d’une poignée de farine, un morceau de pemmican de la gros_ur du poing d’un homme. Là farine n’était plus employée par nous que de cette manière, car elle était alors de trop grande valeur, puisque nous n’en possédions plus que trois ou quatre livres. Parfois nous avions la bonne fortune de tuer une perdrix ou un foutereau qui formait une agréable addition à notre roubébou. Ce plat était divisé en parts égales ; deux assiet_es ordinaires par personne. Dans ces circonstances critiques, les avis de M. O’B. ne nous faisaient pas défaut ; car il nous en donnait chaque fois que l’occasion s’en présentait. Quand nous nous ar* tions pour passer notre nuit, et que nous avions achevé la tAche de décharger les chevaux et de préparer le bivouac, M. O’B. sortait de quelque retraite tranquille, rafratchi par la consolation qu’il avait puisée dans son Paley, et nous exposait ce qu’il pensait de l’objet de notre entreprise et des moyens qui pouvaient nous mener au but. c _h bien t milord ; et vous, docteur, nOGS

disait-il, je ne crois pas que nous nous en soyons tirés aujourd’hui aussi bien que nous l’aurions pu. Notre route ne m’a point paru bien choisie. Il est possible que nous ayons fait quinze 1 vingt milles (vraisemblablement nous n’en avions parcouru que trois ou quatre) ; mais cela ne me satisfait pas. Le grand poite lyrique a. dit : Feseina lentel ; mais jamais il n’a été perdu dans une forét, savez-vous ? Or, voici ce que je pense qu’on devrait faire : le docteur et L’Assiniboine sont des hommes solides et vigoureux ; qu’Us nous devancent de cinq ou six milles en étudiant le pays, et demain nous voyagerons bien plus 1 notre aise, » Les deux hommes vigoureux se trouvaient toujours trop harassés par le rude labeur de la journée pour se ranger à l’a,’is de M. O’B. et pour accepter sa proposition.

La vallée continuait à. se diriger à peu près droit vers le sud


t... H !te-tollfntement. » (Trad.)