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AU PACIFIQUE.


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la faire choisir pour la grande route anglaise menant de l’Atlantique au Pacifique. Nous avons donc un grand plaisir à constater ici que le docteur Rae, envoyé durant le printemps de 1864 pour étudier la direction la plus convenable à la ligne télégraphique que la Compagnie de la Baie de Hudson se propose d’établir à. travers le continent américain, s’est prononcé pour celle du col de La Cache de la Téte-Jaune, qu’il a examinée jusqu’à La Cache. Nous avons aussi le droit de faire remarquer que ses observations établissent, en fait, qu’il n’existe par là aucun obstacle sérieux à la construction d’une– route menant, de la fertile vallée de la Saskatchaouane du nord, à la Colombie Britannique, dans. toute la partie qu’il a parcourue, c’est-à-dire de la Rivière Rouge à La Cache.

Un jour ou deux après notre arrivée, M. Mac Kay rentrait à Kamloups. Il eut la bonté de s’engager à nous trouver des chevaux et à nous accompagnir jusqu’à Yale, où le Fraser devient navigable, pourvu que nous voulussions rester au fort quelques jours encore. M. D’B., qui ne pouvait plus résister à son désir de jouir des plaisirs d’une civilisation plus raffinée, résolutdè partir immédiatement pour Victoria. Ici nous devons avouer que cette première rupture de l’étrange compagnie qui avait supporté les mêmes épreùves et les mêmes travaux, nous causa du chagrin..

M. D’B. voulut bien nous assurer qu’il ne nous en voulait pas, et qu’il pardonnait et oubliait toutes ses souffrances durant ce voyage. Depuis Kamloups, on trouvait sur la route des maisons tous les six ou sept milles, et M. D’B. partit, le sac sur le dos, sans redouter quelque imminent danger. Et cependant, qu’il aurait été mal à son aise, s’il avait su qu’on avait signalé dans les environs la présence de deux vagabonds, qui avaient assassiné un homme revenu des mines ! L’un de ces meurtriers fut pris quelques jours plus tard dans la vallée de la Bonaparte 1 ; l’autre


J. Alfluent de droite de la Thompson. (rrad.)


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