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DE L’ATLANTIQUE


travers les Montagnes Rocheuses jusqu’au fort DwlYegaD 1 sur le versant orienta.l. D’après lui, cette région, à l’ouest des montagnes, était semblable" la contrée qu’arrosait ordinairemen t.Je Fraser ; mais, à l’est, le pays, mélaD8’é de beaux bois et de prai-.

ries fertiles, abondait en gibier. Sur les bords de la Rivière Fumeuse, un des affiuents de la Rivière de la Paix, on anit observéde nombreux cratères, vomissant d’épai3 nuages de fumée et de gaz sulfureux qui sortaient par plus de trente ouvertures en forme d’entonnoir et de la dimension de tuyaux de po6les ordinaires. En beaucoup d’endroits, les rives étaient couvertes de dépÔts de soufre pur. ru autre affiuent, la Rivière de la Tribu ou de la Nation, leur avait permis de voir des veines d’ardoise t"t de quartz et quelques bancs de sable où les fouilles étaient fort productives.

Le _teau où nous nous trouvions était grand et fortement établi. On l’avait construit exprès pour le voyage lIa Rivière de la Paix. Il contenait quarante passagers, entassés, il est vrai, comme les nègres sur un négrier. La journée était slaciale, et la neige qui tombait à gros flocons nous eut bient6t mouillés jusqu’aux os ; nos pieds souffrirent beaucoup du froid résaltaDt des mares que "a fonte des neiges faisait au fond du bateau. Gn peu en aval de l’embouchure de la Ouesnelle est un "f/le 011 rapide assez dangereux : les eaux tourmentées du Fraser y fOl’1lleat.

un tourbillon qu’on accuse d’avoir englouti plusieurs canots. Nous le traversimes sans accident, excepté que nous embarquâmes un peu d’eau, et nous continuames de descendre grand train le fleuve jusqu’ :’ ce que, venant.. dépas !el’ Alexandrie, nous f1\mes l’nsablés sur un rapide presque à sec. Il fut im_ sible de dEarrer de U, et If. Mac Bride finit par prie !’ les hommes de bonne folOllU de sauter dans l’eau pour all_ le


1. C’est la route que suit, l’été, la brigade que la Compagnie de la Baie de HIlÙOIl eDyde du lors Dl8IYepil au fort lIac Leod. Voir p. 193. (1NIi.)