cheron. Le soir, on le revoit à l’Opéra ; le lendemain aux Folies-Bergère ; le surlendemain, au Panorama de la Bastille. Après quoi, on ne le revoit plus. On apprend seulement que le monsieur est reparti, sans payer sa note, mais non sans avoir distribué à tous les garçons — officiers, cuisiniers, sommeliers et maîtres d’hôtel, — le grand cordon de son ordre. Les liens d’amitié, resserrés de cette façon bien polynésienne, nous comptons une alliance de plus.
Or donc, dès qu’il eut appris la nouvelle de l’arrivée à Paris de S. Exc. le colonel Thaoorawa, le président du Cercle franco-hispano-américain eut une idée de génie qu’il s’empressa de communiquer à son comité.
— Messieurs, dit-il, la partie ne va plus, la cagnotte languit, les banquiers se font rares, les pontes se désagrègent. Cette situation ne peut plus se prolonger. Il faut frapper un grand coup. Voici. Il va venir en France, très prochainement, un colonel d’Hawaï. Nous lui offrirons un banquet, et ce banquet, nous le ferons annoncer par tous les journaux. En même temps, nous raconterons sur ce militaire des choses à stupéfier Boulanger lui-même ; des aventures de jeu prodigieuses ; et comme