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VIII
— Lirat !… Ah ! enfin, c’est vous !… Depuis huit jours, je vous cherche, je vous écris, je vous appelle, je vous attends… Lirat, mon cher Lirat, sauvez-moi !
— Hé ! mon Dieu !… Qu’y a-t-il ?
— Je veux me tuer.
— Vous tuer !… Je connais ça… Allons, ça n’est pas dangereux.
— Je veux me tuer… je veux me tuer !
Lirat me regarda, cligna de l’œil et marcha dans le bureau, à grands pas.
— Mon pauvre Mintié ! dit-il, si vous étiez ministre, agent de change…, je ne sais pas moi… épicier, critique d’art, journaliste, je vous dirais : « Vous êtes malheureux et vous en avez assez de la vie, mon garçon !… Eh bien, tuez-vous ! »… Et là-dessus je m’en irais… Comment, vous avez cette chance rare d’être