Page:Mirbeau - Les Écrivains (deuxième série).djvu/231

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familières, en criant, sans doute, lui aussi : « Utopie… utopie… tout est utopie ! »…

Ce n’est pas dans l’Aurore, où cet admirable livre, tout frémissant de l’amour de la justice, parut, pour la première fois, et où il trouva tant de lecteurs passionnés, que j’ai la prétention d’en suivre toutes les péripéties, d’en décortiquer toutes les idées maîtresses, d’en montrer tout l’immense effort d’art, toute la haute philosophie… D’ailleurs, pour résumer tout ce qu’il y a dans Travail, même d’une façon bien insuffisante, il faudrait des pages et des pages… Mon ambition est moindre, mais elle m’est douce… c’est de me faire l’écho de toutes les admirations et de toutes les reconnaissances qui ne peuvent s’exprimer, envers un homme dont nous revendiquons, comme notre bien, le toujours jeune génie, et qui fut, aux heures infâmes, notre conscience.

1901.