Page:Mirbeau - Les Écrivains (deuxième série).djvu/248

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comptent ». Et c’est tellement vrai, argumente-t-il que M. Jean Richepin, lequel n’est ni inspecteur primaire à Lille, ni membre du conseil supérieur de l’Instruction publique, nous apprenait l’autre jour que Goethe n’avait réellement compris son Faust que dans la traduction française !… Et comme il l’eût compris et aimé davantage, si la traduction avait pu être faite par M. A.-F. Cuir ! Mon correspondant termine sa lettre par deux beaux traits, dont l’un est joliment agressif, et l’autre infiniment spirituel, et que je n’hésite pas à reproduire, bien qu’il en coûte à mon amour-propre : « En tout cas, voilà un honneur comme vous n’en aurez jamais, vous !… » Et il écrit encore : « D’ailleurs, je connais personnellement l’éditeur des œuvres de Balzac… C’est un homme de la plus belle intelligence… Il se moque absolument de ce que vous et les plaisantins de votre sorte, pouvez dire de lui… Par la science, par le goût, par le caractère, A.-F. Cuir est ce qu’on peut appeler un dur à Cuir… ». Je le crois sans peine, et comme c’est charmant !…

Mais, aujourd’hui, nous avons mieux, s’il se peut, que A.-F. Dur à Cuir, inspecteur primaire à Lille, et membre du conseil supérieur de l’instruction Publique… nous avons beaucoup mieux.

Nous avons un autre particulier, un homme libre, celui-là, qui ne se rattache à M. Georges Leygues et au ministre de l’Instruction Publique par