Page:Mirbeau - Les Vingt et un Jours d’un neurasthénique, 1901.djvu/191

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qui… à des hommes que… Non, en vérité !

Selon les intentions de l’illustre testateur, je veillai sur Parsifal, et, cinq fois, grâce aux relations disons charnelles, que j’entretiens avec la bonne d’un vieux magistrat, très obscène, je fus assez heureux pour retirer Parsifal des griffes de la Justice au moment précis où le brave législateur du Nord-Nord-Ouest allait être condamné à des peines aussi variées qu’infamantes, plus infamantes même que variées, car il s’agissait toujours de dix ans de réclusion. Il m’arriva un jour de le sauver du bagne perpétuel : ah ! ce ne fut pas sans peine. L’habileté de mes manœuvres, visiblement inspirées par l’invisible esprit du grand mort, fit que la situation politique de Parsifial, non seulement ne fut pas atteinte par ces frasques, mais qu’elle grandit d’année en année, jusqu’au jour où Parsifal, ayant cru pouvoir échapper à ma vigilance, et « voler », c’est bien le cas de le dire, de ses propres ailes, elle s’effondra dans le mépris…

Ceci posé, et ayant donné la parole à Parsifal, celui-ci me dit :

— Eh bien, voilà les bêtises qui recommencent, donc ?… Arton parle cette fois… il parle trop… il parle même de moi… Il n’est question, partout, que des quarante-sept mille cinq cents francs que ce diable d’homme me versa, en deux paiements consécutifs et réguliers, ès mains…