Page:Mirecourt - Béranger.djvu/54

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ter le triomphe d’un poëte qu’il regardait comme son ennemi politique. Le lendemain il jeta sa bave sur le nom de Béranger, criant tout haut que l’auteur du Dieu des bonnes gens entraînait le peuple à des associations dangereuses.

Chaque jour Martainville faisait ainsi de la police dans ses colonnes.

L’éveil fut donné par cet article perfide. Honteux d’avoir été prévenu, le parquet se hâta de poursuivre. Un mandat fut signé, moins d’une heure après la dénonciation du Drapeau blanc, et l’on saisit chez l’éditeur de Béranger quatre mille exemplaires de son recueil.

Mais il y en avait déjà six mille de vendus, sans compter les éditions qui s’imprimaient et se distribuaient dans l’ombre.