Page:Mirecourt - Béranger.djvu/61

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gérer cette réponse. Il répète à qui veut l’entendre que Béranger n’est qu’un faux bonhomme. La médiocrité se blesse toujours en se frottant au génie.

— Ah çà ! disait un soir quelqu’un chez Béranger, on n’entend plus parler de l’auteur d’Arbogaste. Est-ce qu’il est mort ?

— Par exemple ! y songez-vous ? répondit le poëte. Quand Viennet mourra, on le saura bien, puisqu’il est immortel.

Il n’y a, certes, aucune raison pour que l’esprit et la bonhomie ne soient pas frère et sœur.

Béranger n’a jamais été jaloux de personne. On l’a vu regarder, en souriant, ces luttes furieuses qui, de 1829 à 1834, ont transformé la littérature en un vaste