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vit entrer Fontan, les yeux allumés par la colère et la lèvre frémissante.
— Qu’avez-vous ? demanda Béranger.
— Maître, dit le journaliste, je viens vous dire adieu.
— Vous partez en voyage ?
— Non ; mais les gendarmes seront demain à ma porte. J’ai deux ans de prison en perspective.
— Miséricorde ! Pourquoi ?
Fontan saisit les mains du poëte et murmura, d’une voix où la douleur se mêlait à la rage :
— Vous connaissez Galotti ?
— Beaucoup. Un réfugié napolitain…
— Précisément. Galotti croyait trouver chez nous un asile inviolable. Eh bien, non ! La France n’est plus le pays de l’honneur