Page:Mirecourt - Béranger.djvu/72

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été faites, il ne crut pas devoir cacher le nom de l’homme généreux dont il exécutait les ordres.

Béranger tenait encore l’acte entre les mains : il le déchira sans hésitation, dit à Bossange de reprendre les dix-huit mille livres et ne voulut plus écouter un mot au sujet de cette affaire.

On a dit que c’était de l’orgueil ; c’était tout simplement de la dignité[1].

Il se remit au travail.

Une tendre et constante amie[2] l’encourageait de ses sourires. Elle l’avait consolé

  1. Béranger n’en conserva pas moins à Laffitte une vive reconnaissance. Il eut d’autant plus à se féliciter de sa conduite, qu’il fut, dans la même journée, rassuré sur le sort de sa créance, qui lui fut religieusement payée, sans l’intervention d’aucun ami officieux.
  2. Madame Judith Allard.