Page:Mirecourt - Béranger.djvu/94

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Mais Béranger reste pour les entendre. Dieu merci, tous ses couplets n’ont pas été prophétiques. Sa chère compagne le garde près d’elle. Ensemble ils ont franchi la jeunesse, ils vieillissent ensemble et saluent le doux fantôme du passé qui vient à eux sur l’aile du souvenir. Le couchant de ces deux existences jumelles est sans nuage, il ressemble à leurs plus beaux jours.

On vous dira : Savait-il être aimable ?
Et sans rougir vous direz : Je l’aimais !
D’un trait méchant se montra-t-il capable ?
Avec orgueil vous répondrez : Jamais.

Ces deux derniers vers seront dans la bouche de nos petits-enfants, toutes les fois qu’ils parleront de Béranger.

Nous leur apprendrons, ô vieux patriarche ! que chez toi la bonté s’alliait au gé-