Page:Mirecourt - Gérard de Nerval.djvu/87

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Cagliostro[1], il démontre que le mysticisme de certains hommes et leur tendance à percer une sorte de monde extérieur a le cachet de l’idée fixe peut-être, mais non celui de l’aliénation mentale[2].

C’était plaider victorieusement sa propre cause.

La folie déraisonne, c’est là son caractère exclusif ; or Gérard de Nerval a toujours raisonné ses plus étranges exaltations.

  1. Toutes ces nouvelles sont publiées en volume à la librairie Victor Lecou, sous ce titre général, les Illuminés. Une d’entre elles, l’Abbé de Bucquoy, avait tout l’intérêt du roman sans s’écarter de l’histoire. Gérard y donnait un croc-en-jambe à la loi Tinguy, ou plutôt à l’amendement Riancey, le plus sot des amendements votés sous la seconde république.
  2. Nous avons entendu Gérard de Nerval répondre à une personne qui lui parlait de Jenny Colon : « Taisez-vous, elle est morte ; et je suis convaincu que les âmes des morts sont là autour de nous qui nous écoutent. »