Page:Mirecourt - Guizot.djvu/13

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la confédération helvétique, l’accepta pour précepteur de ses enfants.

Mais l’orgueil du futur homme d’État ne s’arrangeait point de cette position dépendante.

Il se trouvait humilié surtout de conduire ses élèves à la promenade.

Les marmots s’accrochaient aux pans de sa redingote, le contraignant à s’arrêter à la porte de tous les confiseurs et lui faisaient faire des stations indéfinies devant les marchandes de brioches du Luxembourg. Gâtés par leur mère, ils allaient auprès d’elle se plaindre et gémir, quand le précepteur essayait de mettre un frein à leur gourmandise.

M. Guizot quitta son emploi, disant qu’il se croyait appelé à d’autres fonctions