Page:Mirecourt - Louise Colet.pdf/16

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vers ! Tu reconnaîtras bientôt que l’existence est en prose.

— Ah ! c’est possible, quand on ne la poétise pas ! répondait en souriant Louise.

Elle était née décidément fille d’Apollon.

Le rêve flottait sans cesse autour de sa gracieuse tête blonde ; l’idéal chantait dans son âme, et le rhythme la berçait de ses cadences mélodieuses.

Instinctivement elle traduisait tout en rimes.

On assure qu’elle avait, à quinze ans, des manuscrits assez nombreux pour composer un gros volume.

Ses vers offraient sans doute ce cachet d’imperfection que donne l’ignorance de