Page:Mirecourt - Louise Colet.pdf/51

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pour sauver l’honneur du pavillon, elle consent à le recevoir chez elle, un jour où d’ordinaire on la trouvait seule.

M. Colet arrive au rendez-vous.

Sa belle conquête est là, dans un frais boudoir, en déshabillé voluptueux.

Nonchalamment étendue sur une ottomane, elle agace, du bout de sa mignonne pantoufle, un King’s-Charles pelotonné à ses pieds.

Tout cela est aussi provoquant qu’un tableau pornographique de Boucher ou de Fragonard. Il s’exhale de cette ravissante personne un fluide irrésistible de passion. Notre Lovelace veut parler, mais le son reste muet dans sa gorge : vox faucibus hæsit. Il ne peut que tomber