Page:Mirecourt - Méry.djvu/14

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Vers 1824, les voyages de Méry à Paris devinrent plus fréquents.

Il commença à y poser les bases de sa réputation littéraire.

Mais, comme tous les gens de lettres qui refusent de se prosterner devant le pouvoir et qui n’émargent pas le registre des gratifications, il lui arriva plus d’une fois, à l’heure du dîner, de se poser un problème, que sa bourse vide l’aidait médiocrement à résoudre.

Alphonse Rabbe, installé depuis six mois à Paris, où il écrivait l’Histoire des Papes, offrit au poëte une place à sa table et le pria de traduire quelques in-folio latins, besogne peu récréative, qui absorbait tout le temps de Méry et semblait lui défendre à perpétuité de dîner ailleurs.