Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/33

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Giacomo partit pour Venise. Huit mois de séjour dans cette ville où se jouaient les opéras de Rossini, transformèrent son talent de la façon la plus complète. Il étudia, sous le ciel même qui l’inspire et dont elle semble une émanation, cette fraîche et délicieuse musique italienne, à laquelle l’auteur de la Semiramide doit sa gloire et son immortalité.

Tancredi[1] fut pour Meyerbeer une révélation suprême.

Les ailes de son génie, retenues jusque-là par les entraves d’une science trop lourde et trop systématique, se déployèrent au souffle de l’inspiration.

  1. Cette pièce était alors à Venise dans tout l’éclat de son premier succès.