Page:Mirecourt - Meyerbeer.djvu/76

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heures du soir à deux heures du matin, et « c’es une des plus belles hymnes d’amour, dit M. Léon Kreutzer, qu’un compositeur ait arrachée à son âme pour la jeter toute palpitante sur le théâtre. »

La lenteur avec laquelle se succèdent les opéras du maëstro a donné d’abord quelque créance à ces bruits absurdes. Meyerbeer, nous l’avons dit, fait exclusivement de l’art pour l’art. Comme M. Scribe, il n’est jamais pressé de cueillir une moisson d’or. À ses yeux, la gloire est tout : seul, il décide en arbitre souverain de ce qui est utile ou nuisible à sa gloire. Peu lui importe, après les Huguenots, que l’administration Pillet compte ou non sur le Prophète ; il ne veut se lier par aucun traité, par aucun dédit. Ce