Page:Mirecourt - Pierre Dupont.djvu/94

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Pierre Dupont n’a pas dit son dernier mot.

Il est jeune, son talent doit grandir.

Mais, pour Dieu, qu’il se contente de la musette et des pipeaux, et qu’il ne sonne plus du cornet à bouquin politique.

Les notes qu’il tire de cet instrument sont aigres et discordantes.

Sa muse n’est pas une euménide coiffée de couleuvres, que l’on doive rencontrer hurlant, un jour d’émeute, au coin des carrefours : c’est une nymphe des prés et des bois, une douce hamadryade, qui vit de la sève des arbres ou du suc des fleurs, soupire avec les vents et murmure avec les ruisseaux.


FIN