Page:Mirecourt - Victor Hugo.djvu/81

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Nous nous rappelons une scène dont nous avons été témoin le soir de la troisième représentation de Ruy Blas.

Saint-Firmin soutenait médiocrement son rôle. Accueilli chaque jour par une bordée de sifflets, le malheureux tremblait que le public n’allât à son égard jusqu’aux projectiles. Regardant par les trous du rideau, qui n’était point encore levé, il aperçut une salle comble, et sentit un frisson lui courir dans les veines.

— Monsieur Hugo, balbutia-t-il, s’approchant du poëte qui causait dans les coulisses avec Frédérick ; je vous supplie, ne lâchons pas cela ce soir !

Il entendait par cela les deux passages cités plus haut.

Le poëte vint regarder à son tour par le