Page:Moinaux, Les Géorgiennes.djvu/13

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NANI.

Ah ! je vais avoir des nouvelles de Poterno.

ZAIDA.

Férosa a l’air furieux.

BOBOLI.

Est-ce qu’il y aurait du nouveau ?


Scène QUATRIÈME.

Les mêmes, FÉROSA.
QUINTETTE.


FÉROSA, ayant une lettre à la main.
––––Ah ! quel malheur, quel sort effroyable !
––––Un destin affreux, hélas ! nous attend.
––––Tout nous trahit et tout nous accable,
––––Qui pouvait prévoir pareil accident ?
––––––Un tel sort nous est réservé
––––––Quand tout devait être sauvé.
BOBOLI.
––––––Peut-on savoir, savoir enfin
––––––Ce qui vous cause un tel chagrin,
––––––––––Parlez, parlez.
FÉROSA.
––––––Nos hommes étaient cent cinquante
––––––Pour lutter avec trente-deux,
––––––Et vers nous, chose humiliante,
––––––Vaincus ils vont rentrer honteux.
(Lisant le billet.)
––––––« On nous a vaincus, mis en fuite,
––––––« Les gredins m’ont fort abîmé ;
––––––« Dans mes foyers je rentre vite :
––––––« Tu vas revoir ton bien-aimé. »