Page:Moinaux, Les Géorgiennes.djvu/20

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RHODODENDRON.
––––––––La perle du Bosphore
––––––––Du safran a le teint ;
––––––––Le brillant météore
––––––––Est tout à fait éteint ;
––––––––Le colibri s’enroue
––––––––D’un catarrhe affecté ;
––––––––La rose se tatoue
––––––––Avec rapidité ;
––––––––L’aurore boréale
––––––––N’est rouge que des yeux ;
––––––––L’étoile et la cigale
––––––––Boitent toutes les deux ;
––––––––La pâleur de la lune
––––––––Va toujours en croissant ;
––––––––Le soleil n’a plus qu’une
–––––––––––Seule dent.
REPRISE.
––––Je suis ce pacha, etc.
RHODODENDRON.

Maintenant, répondez-moi : que faites-vous dans cette ville ?

BOBOLI.

Illustre seigneur Rhododendron…

RHODODENDRON.

Ne prononce pas mon nom, imprudent…

BOBOLI, surpris.

Ah !… ayant acquis une petite fortune, grâce à vos libéralités, je me suis retiré à Djégani, où je vis comme un honnête bourgeois.

COCOBO.

Moi, phare lumineux de l’Orient…

RHODODENDRON.

Silence donc sur mes titres !…