Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/125

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Sganarelle

Y a-t-il quelqu’un qui sache écrire ?

Gorgibus

Est-ce que vous ne le savez point ?

Sganarelle

Ah ! je ne m’en souvenois pas ; j’ai tant d’affaires dans la tête, que j’oublie la moitié… Je crois qu’il seroit nécessaire que votre fille prît un peu l’air, qu’elle se divertît à la campagne.

Gorgibus

Nous avons un fort beau jardin, et quelques chambres qui y répondent ; si vous le trouvez à propos, je l’y ferai loger.

Sganarelle

Allons visiter les lieux.

(Ils sortent tous.)

Scène VI

L’Avocat, seul

J’ai ouï dire que la fille de monsieur Gorgibus étoit malade ; il faut que je m’informe de sa santé, et que je lui offre mes services comme ami de toute sa famille. Holà, holà ! monsieur Gorgibus y est-il ?


Scène VII

Gorgibus, L’Avocat
L’Avocat

Ayant appris la maladie de mademoiselle votre fille, je vous suis venu témoigner la part que j’y prends, et vous faire offre de tout ce qui dépend de moi.

Gorgibus

J’étois là dedans avec le plus savant homme.

L’Avocat

N’y auroit-il pas moyen de l’entretenir un moment ?


Scène VIII

Gorgibus, L’Avocat, Sganarelle
Gorgibus

Monsieur, voilà un fort habile homme de mes amis, qui souhaiteroit de vous parler et vous entretenir.

Sganarelle

Je n’ai pas le loisir, monsieur Gorgibus : il faut aller à mes malades. Je ne prendrai pas la droite avec vous, monsieur.