Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/574

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Oui, je vous ai mandé ; mais la chose est remise,
Et l’on vous mandera quand l’heure sera prise.
Voyez quel diable d’homme avec son entretien !

Le Notaire.

Je pense qu’il en tient, et je crois penser bien.


Scène 3



Le Notaire, Alain, Georgette, Arnolphe
.


Le Notaire.

M’êtes-vous pas venu quérir pour votre maître ?

Alain.

Oui.

Le Notaire.

J’ignore pour qui vous le pouvez connaître,
Mais allez de ma part lui dire de ce pas
Que c’est un fou fieffé.

Georgette.

Nous n’y manquerons pas.


Scène 4



Alain, Georgette, Arnolphe


Alain.

Monsieur...

Arnolphe.

Approchez-vous : vous êtes mes fidèles,
Mes bons, mes vrais amis, et j’en sais des nouvelles.

Alain.

Le Notaire...

Arnolphe.

Laissons, c’est pour quelque autre jour.
On veut à mon honneur jouer d’un mauvais tour ;
Et quel affront pour vous, mes enfants, pourrait-ce être,
Si l’on avait ôté l’honneur à votre maître !
Vous n’oseriez après paraître en nul endroit,
Et chacun, vous voyant, vous montrerait au doigt.
Donc, puisque autant que moi l’affaire vous regarde,
Il faut de votre part faire une telle garde,
Que ce galant ne puisse en aucune façon...

Georgette.

Vous nous avez tantôt montré notre leçon.

Arnolphe.