Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 2.djvu/167

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Non : je veux que vous vous réjouissiez auparavant : que vous chantiez, que vous dansiez.

Sganarelle
Sur quoi ?

Lisette
Sur ma parole.

Sganarelle
Allons donc, la lera la la, la lera la. Que diable !

Lisette
Monsieur, votre fille est guérie.

Sganarelle
Ma fille est guérie !

Lisette
Oui, je vous amène un médecin : mais un médecin d’importance, qui fait des cures merveilleuses, et qui se moque des autres médecins.

Sganarelle
Où est-il ?

Lisette
Je vais le faire entrer.

Sganarelle
Il faut voir si celui-ci fera plus que les autres.



Scène 5

Clitandre en habit de médecin, Sganarelle, Lisette.

Lisette
Le voici.

Sganarelle
Voilà un médecin qui a la barbe bien jeune.

Lisette
La science ne se mesure pas à la barbe ; et ce n’est pas par le menton qu’il est habile.

Sganarelle
Monsieur, on m’a dit que vous aviez des remèdes admirables, pour faire aller à la selle.

Clitandre
Monsieur, mes remèdes sont différents de ceux des autres : ils ont l’émétique, les saignées, les médecines et les lavements :