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de Mademoiselle, hochait la tête, ne devinant pas la qualité de cette parente, dont elle ne sût jamais rien, ni de ce qu’elle serait dans la maison.

Elle eut bientôt servi son déjeuner, et malgré son désir de s’instruire, elle se résigna à se retirer, Rita affirmant n’avoir besoin de rien.

Rita se sentait de l’appétit ; elle prit avec grand plaisir ce premier repas ; l’appétit satisfait lui inspira de l’audace, elle pénétra dans la chambre de Célestin et s’avança jusqu’au lit.

Célestin avait le sommeil léger ; le bruissement de la robe l’éveilla, il aperçut la fillette habillée et s’écria :

— Quelle heure est-il donc ?

— Pas loin de la demie de neuf heures !

— Et tu es déjà debout ?

— Je me lève bon matin.

— Il fallait dormir, petite sotte ! Tu t’éreinteras.

— Oh non, je suis très bien.

— Vraiment !

Il s’étirait les bras, se secouait : il la pria d’ouvrir les contrevents, puis ajouta :