Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/138

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de te rendre la vie aussi heureuse que possible. Je suis riche, tu ne manqueras de rien, et plus tard, quand tu seras une grande fille, j’assurerai ton avenir. Tu es encore trop jeune pour penser à ces choses. Ce que nous faisons ensemble, je te recommande d’éviter de le faire avec d’autres hommes, on ne sait ce qui en résulterait. Cela s’appellerait une trahison. T’en rends-tu compte ?

— Oui.

— Tu es une fille intelligente, je n’abuserai pas de ta jeunesse, je t’accorderai les repos nécessaires. Retourne à ta chambre, je vais sonner Félicité ; je te rejoindrai dès que je serai vêtu. Si tu t’ennuies, tu n’as qu’à te promener par l’appartement, tu es chez toi.

— Je ne connais encore personne.

— Il n’y a pour le moment que Félicité ! Pour moi seul, elle suffisait : j’étais si peu ici.

Elle revint dans sa chambre et s’installa à une fenêtre : le temps était splendide et doux, une belle journée d’automne.

Elle ne resta pas longtemps seule. Fé-