Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/166

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— Vraiment, vous vous sentez à point pour en dicter ?

— À point, pour tout oser ! J’accepte cette nouvelle tasse de thé, mais je vous invite à venir prendre du Champagne chez nous demain soir.

— Chez Rita et chez vous ! Le « chez nous » est caractéristique.

— Ne cherchez pas la petite bête et acceptez.

— Oh, la petite bête ! Est-ce de Rita que vous parlez, ou de celle qui accepterait… votre Champagne.

— Acceptez-vous ?

— Oui, ça m’amusera et cela permettra à Clément de dessiner sa petite cour : il a l’air de marcher.

— Ah ! tant pis pour vous dans ce cas ; je dessine aussi la mienne.

— La vôtre ! Et auprès de qui ?

— Oh, vos yeux, quand ils regardent ainsi, ils trahissent tout ce que cachent vos voiles, ils trahissent cette splendeur…

— Eh bien, eh bien, voilà du joli, buvez, Monsieur de Kulaudan, et laissez les voiles dérober aux regards ce qu’ils ont mission de couvrir.