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la punition qu’on imposait d’ordinaire.

Ce fut à la conquête de cette fille que se décida Agathe, afin de parvenir à ses fins avec Rita, convaincue qu’elle ne pourrait nouer de rapports avec son amie que dans les chambres de claustration, si Finette les laissait ouvertes, ou dans la salle de privations de récréation, si elle fermait les yeux.

Il faut le dire : la luxure a besoin d’un corps robuste et sain pour se satisfaire dans toute son ampleur, corps dirigé par un esprit subtil et déterminé.

Les mièvreries apparentes des constitutions, sauf quelques exceptions, ne signifient rien. Pour faire un gros feu, on doit bourrer la cheminée de bois ou de charbon ; pour constituer un foyer de libertinage, il importe d’avoir des idées, de l’imagination et des organes physiques en état de servir l’imagination.

Agathe, assez souvent punie, avait remarqué les yeux canailles de Finette, des négligences voulues d’attitudes, des alternatives de furie et d’apaisement, elle en conclut que cette fille nourrissait des envies. Cette conclusion intuitive