Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/94

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dénotait la science d’observation acquise au contact de son oncle. Elle en tira parti dès la première punition qu’on lui infligea, punition qu’elle sut s’attirer un jour où il n’y en avait point d’autres, et elle se trouva seule sous la férule de Finette.

Finette allait et venait dans la salle, tandis qu’elle lisait, ayant été punie sans l’obligation de travail : maugréant, accusant une humeur encore plus acariâtre que de coutume, elle apportait cependant moins d’âcreté dans ses diatribes, car depuis quelques jours elle étudiait la fillette, la fixait souvent à la dérobée, en récoltait un sourire lorsqu’elle était ainsi surprise et éprouvait de l’émotion.

Si Agathe pensait à cette conquête vicieuse, elle ne représentait pas ici le ver de l’arbre. Ce ver, c’était Finette.

Une chose de particulièrement curieuse, veut que les gens les plus rigides, les plus dévots, les plus scrupuleux, aient dans leur entourage un être d’absolue dépravation, capable de tout et ayant eu parfois de nombreux désagréments avec la société.