Page:Momas - Voluptés bizarres, 1893.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

assez, pour te donner ma vie. Dis-moi que tu seras heureuse de partager ta couche avec le pauvre Marius ; dis-moi que tu voudras bien laisser mes mains s’égarer sur les marmoréennes rondeurs de tes seins, dis-moi que tu ne me repousseras point, quand mes lèvres se promèneront sur ton ventre rutilant, sur tes cuisses, sur tes fesses, idéalement blanches ; dis-moi, que, lorsque mon membre pénétrera au plus profond de ton être, tu ne me cèleras pas ta jouissance et ne retiendras pas ton foutre ; oh ! dis-moi tout cela, mon amour, ma folie, et je veux que cette nuit de délices soit la dernière pour moi, et je veux ne plus voir l’aurore aux longs doigts de rose !… Ma vie, en échange de cette nuit de délices.

J’ai du poison sur moi, le voici ; prends-le et verse-le toi-même… Son effet ne se produira guère qu’au matin, et, ne voulant pas te compromettre, j’irai mourir ailleurs…