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POIDS ET MESURES ET ÉCRITURE

trois premières années ; un mois de février de vingt-neuf jours dans la quatrième, et enfin un mois intercalaire de vingt-sept jours tous les deux ans (355 + 383 + 355 + 382 = 1.474 jours aussi, pour les quatre ans). Le calendrier d’ailleurs avait, comme son aîné, pour point de départ, la division originaire du mois en quatre semaines de sept et de huit jours, le premier quart tombant régulièrement sur le 7e dans les mois de trente et un jours ; sur le 5e dans ceux de vingt-neuf : la pleine lune tombant le 15, dans les premiers, et le 13 dans les seconds. De cette sorte, la deuxième et la quatrième semaine du mois étaient de huit jours, la troisième de neuf, sauf dans le mois de février de vingt-huit jours, où elle n’en comptait plus que huit, et dans le mois intercalaire de vingt-sept jours, où elle n’en comptait que sept. La première semaine était de six jours dans les mois de trente et un jours ; elle n’en comptait que quatre dans tous les autres. Les trois dernières semaines étaient, on le voit, semblables quant à la durée, il n’était plus besoin que d’annoncer chaque fois à l’avance la durée variable de la première semaine : d’où le premier jour de celle-ci prit le nom de jour de l’annonce, ou calendes (kalendæ[1]). Le jour qui commençait la seconde et la quatrième semaine, de huit jours toutes deux, était appelé le neuvième, ou les nones (nonæ, noundinæ[2], conformément à l’usage suivi à Rome, de compter dans le délai le jour où le délai expire[3]) ; tandis que le premier jour de la troisième semaine avait gardé l’ancien nom des Ides (jour séparatif[4]). Telle était la curieuse ordonnance du

  1. [Primi dies nominati calendæ, ab eo quod his diebus calantur ejus mensis nonæ, a pontificibus, quentimanæ an septimanæ sint futuræ.Varr. L. L. 6, 4, 59.]
  2. [Elles tombaient donc le neuvième jour avant les Ides. (Varr., L. L. 6, 4, § 28, O.)]
  3. [De là l’adage de droit : Dies termini computatur in termino.]
  4. [D’Iduo, vieux, mot : dividere ?]