Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/134

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430 1 LIVRE. Ill, l.1HAPI'l‘RE XII _ donnée, bien entendu , chaque exploitation dans de lJ011118S et 11atuI’6ll6S C0t1d1ti011S dc t6I‘[‘aiI1 011 àt1t1'6S, ces résultats seuls auraient sufli pour entraîner _à leur tour la suppression de cultures ,· remplacées presque partout par les domaines: la loi elle-même u'y pouvait nous avons des indications plus précises, et quant aux frais et quant I au produit. Voici le compte établi, par jugère [hect. 0,252], par le même Columelle : - ` Prix d’acquisition du terrain ........ 4,000 sesterces. . , Valeur d’acliat des esclaves, parjugère 4,443 ........ _ Vignes et perches ....... · ........ t .. 2,000 ........ Perte d'intércts pendant les deux pre- ' mièresannées .... . ......,....... 497 ..,..... · [Au total ..,... 4,640.:336 thaljou 4,260 fr. llcalcule le produit sur le pied minimum de 60 ampltorcs [V. ci-des- · sus en soùs-note.], valant au moins 900 sest. (67 thal, =fr, 243,77), · lesquels portent ainsi la rente à 47 p. **/.,. Mais c'e calcul est en partie illusoire: sans faire entrer les mauvaises années dans la moyenhë. encore aurait-il fallu tenirau moins compte des frais de récolte (p. 449)» ` et de ceux applicables it I’eutretien des ceps et perches et des esclaves. ,-—- Le même agronome évalue it'400 sestcrces au plus par jugère le ` revenu brut des prairies et des prés-bois, les_terres it blé, suivant lui, A donnant un rendement plutot moindre; et en elfet, si |`on suppute par ' 25 modii de ble au jugère, it 4 denier le modius au cours du marché de Rome; le produit brut ne saurait guère dépasser le chiffre ci-dessus de , 400 sesterces (un peu plus de 20 fr.). Varron (3,2), estime a 450sest. ‘ [30 fr._], parjugère, le revenu brut moyen _d‘un grand domaine. Mais il ne fait pas lecompte des frais it déduire: il va`de soi, d’ailleurs, que la cultureycoùtaitbeaucoup moins qu’en vignoble.·—Toutes ces indications se , réfercnt it un siécle et plus après la mort de Caton. Quant ii lui, il nous dit seulement que I’élève des bestiaux rend plus que la culture des terres (Cic., de O/fic., 2, 25, 89.—Colum, 6, prœf. 4, cf. aussi 2, 46, 2.- l’lin.,_II. nat., 48, 5, 30. — Plutarchl, Cat. maj., 2l). Naturellement il . n`entend pas enseigner qu’iI convienne de transformer toujours les terres en prairies ; mais il veut simplement faire voir que le capital foncier,` en pâturages de montagnes et en prairies, la où le sol y con- ` vient, rapporte un intéret supérieur a la rente de la bonne terre à blé. l’eut·etre faut-il ajouter aussi que chez le propriétaire d`un domaine en pâturages, le défaut d’activilé ou d’intelligence sont moins nuisibles ' qu’ailleurs, que dans le vignoble ou dans la plantation d`oliviers, notamment. Pour ce qui est des terres, voici dans quel ordre Caton les classe, sous le rapport de_la rente : pl 4** Vignes; _ _i 2** Jardinages; I , 3** Prés·bois (d`un beau revenu, it cause des perclies St vigne qu’ils ‘ fournissent;