Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/156

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\ ’ A l52 i LIVQE Ill, CHAPITRE XII' · .. _ . poids; après laguerre, des exécutions terribles avaient . achevé leur ruine; et Rome ne fit pas de sérieux efforts ' · pour y rétablir l’agriculture sur un bon pied. Excepté \ A Valentin (Vibe, auj'.-Montcleone) peut-etre, on ne vit · ` — · aucune colonie réussir et siaccroître. . ` - , _ V ( Quoi qu’il en soit de ces différences dans la condition politique- et économique _des diverses régions de l’Italie, _ _‘ et même de l·’état relativement pl`OSpèl‘C de quelques- ~ `· _ unes, on -ne peut méconnaître qu’il se soit fait dans - l'ensemble un mouvement en arrière. Des témoins irré- ` cusablesn le déclarent; et Caton et Polybe, sans s’étrc donné le mot, font tous les deux la rema1·que qu’à la ' ` · fin du VIE siècle, l'Italie est beaucoup moins peuplée i qu'à la fin du v" : elle ne pou1·1·ait plus; à les entendre; fournir les grosses armées _des`temps de la première ` guerre punique. Difficulté croissante dans les levées ` d’hommes, abaissement forcé des conditions 1‘Cql.llSCS _ ` pour entrer dans la légion, plaintes des alliés ·co`ntrc _ _ _ l’énormité des contingents 1 tout vient confirmer leurs A ` — dires ; et pour ce qui est du peuple i·omain, les chiffres M M., J__C_ ne parlent pas moins l1aut.·En 5QEi, peu de temps avant · l’ex~pédition de Bégulus en Afrique,: Rome comptait _ _ deux cent quatre-vingt—dix·huit mille citoyens en état ` . — de porter les armes. 'l`rente ans plus tai·d, un·peu avant · sm / les commencements dela guerre contre Hannibal (534), ` ` · ‘.·' il n’y en et plus que deux cent soixante-dix·mille,_ soit A i un dixième en moins. Vingt ansaprès, vers la fin de la ‘_ 2% guerre (550), le chiffre tombe à deux cent quatorze V mille têtes, avec diminution du quart. Poussons encore un siècle plus loin. Il n’est survenu aucune grande catas- trophe. L’établissement des grandes colonies·de l’-Italie , · du Nord a donné au mouvement de la population une · ' impulsion trèsysensible et exceptionnelle! Et pourtant,` ' nous voyons qu’elle a peine' à remonter au chiffre du ·. commencement`de lapériode actuelle. Que si nou `