Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/184

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480 LIVRE Ill, CHAPITRE Xlll _ ` _ les nobles, des banquets échangés au jour anniversaire ` Ãûl wi-P--Yî· de l’arrivée de la Gmnde_Mé1~e dans Rome (550); et _‘ U chez les petites gens (en décembre), se célébraient 'de memeles satwnales [saturnaüa], ·à dater surtout de · an. l’an·537. Dans l’un et l'aut1·e 'cas dominait l’inf1uence combinée et toute puissante des prêtres étrangers et V. · des artistes culinaires venus d’Orient. On touchait . ‘ ` presque à l’idéal de l’oisiveté : tout paresseux avait chaque jour de quoi occuper ses heures, et cela, dans ‘ ` une ville ou pour le peuple comme pour l'individu,‘l’ac- ' tion avait été la grande affaire de la vie,`ou les mœurs ` et la loi avaient jadisflétri les jouissances désœuvrées. î Que d’éléments démoralisateurs et dissolvants au sein p , _de`ces fêtes perpêtuellesl Lesyluttes de chars étaient _ restées la pa1·tie brillante et dernière des solennités ` · I populaires; etun poete du temps nous fait voi1· la foule — « anxieuse, attendant, les yeux tixes sur le consul, qu’il _ ·· donne le signal du départ. » Mais bientôt les festivités iordinaires ne sullisent plus, on en veut de nouvelles ·· et plus compliquées. A côté des lutteurs et jouteurs _ · nationaux, il faut aussi avoir des athlètes grecs (pour iso. la première fois en 568). Nous parlerons plus loin des _ — représentations dramatiques. La comédie et la tragédie grecques, importation·d’une valeur en soi douteuse, . étaient enco1·e ce qu’il y eut de moins mauvais dans I ' _ toutes les innovations du siècle, Depuis quelque temps, · sans doute, on avait lancé et couru des lièvres et des . renards devant lepublic, assemblé : mais ces A chasses , innocentes n’émeu_vent plus; on a recours aux bêtes · ` ' sauvages de l’Afrique : les lions et les pantheres (vers teuf 4 568 probablement) sont amenés à grands frais : massa- '· ·crant et massacrés, les monstres repaissent les yeux , \du peuple de Rome. Enfin les gladiateu1·s plus odieux encore, et depuis longtemps en faveur en Étrurie et en QüQ_ Campanie, sont admis dans la·ville. Eu 490, déjà,`