Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/196

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A ) l92 · LIVRE III, CHAPITRE XIV- _ (ll, p. 227) : il appartenait au vainqueur de Séna (Ill, _ V ms, em sv. i 4:. p. 235), Marcus Livius Salinator (consul en 535 et 547). . , sa tâche servile consistait à jouer et à écrire pour la scène, à copier des textes, à enseigner le latin et le grec, tantôt aux enfants de la maison du maître, tantôt, hors de la maison, à des enfants d’hommes riches. Son talent le mit en évidence;/son maître l’aln·ancl1it, et le gouver- nement, qui souvent avait utilisé ses services ; qui, _ notamment, après l'l1eureuse fin de la guerre contre am. Hannibal, en 547, l’avait chargé de composer un hymnc _ . d’actions de grâces, le gouvernement, pa1· une faveur _ · insigne et toute spéciale, donna une place dans les céré- monies publiques du temple de Minerve Aventine à la confrérie nouvelle des poëtes et des auteurs dramatiques. _ Les oeuwres d'Andronicus procédèrent de son double mé- · tier. Pédagogue, il traduisit l’Odyssée, se servant du A " texte latin pour enseigner le latin, enseignant le grec sur . le texte grec. Ce fut là lepremier des livres d’école pra- tiqués à Rome; il est resté en usage pendant plusieurs _ siècles. Auteur et artiste dramatique, Andronicus ne se contenta pas d'écrire des pieces de théâtre, comme ses 8l1ll`65‘CODfl‘Ll}l‘8S§ il les recueillit dans ses livres, ou plu- — tôt il alla partout les lire et les publia en nombreuses A I . · copies. Ce qu’il n`ous importe le plus de constater, c'est qu’il substitua le drame grec à l’ancien cantique lyrique du théâtre romain. ` · · Un an après la fin de la première guerre punique, am. `en 514, son premier d1·ame futreprésenté sur la scène. 4 V C’est un événement historique, en vérité, que lfépopée, · _la tragédie et la` comédie, contiées ainsi à· la langue vulgaire par cet homme devenu Romain bien plus qu’il · V n’était 1·esté Grec. Quant à ses œuvres, en elles-mêmes, · clles étaient sans valeur artistique. Andronicus ne- pré-. \ tendait point à l’originalité, et en tant que traductions, ' ses écrits portent le cachet «d’une barbarie d’autant ·