Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/203

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I . · LA LlT'l'iÈRATURE ET UART 199 . f, rieur de mauvais lieu, laipossession d’»ime jeune'fille » · douée indubitablement de toutes lesgrâces de son sexe, et d'une très-douteuse' moralité. ·Le drame marche i invariable vers son dénoument à l’aide des écus sou- tirés par fraude; il a pour cheville ouvrière le valet · rusé, qui invente les fourberies nécessaires, et procure les fonds, pendant que notre jeune f`ou‘ se lamente r · sur ses peines de cœur, et sonescarcelle vide! Il manqueni les dissertations obligées sur les joies et les souffrances de l"amour, ni les scenes larmoyantes des adieux , ni les amants menaçant de se tuer dans leur . désespoir : l‘amour enfin, ou mieux les ardeurs· amou- reuses, audire des anciens critiques eux·mêmes, voilà le souffle —et la vie du drame poétique de l’école de Ménandre. L’intrigue se te1·mi11e toujours, du moins chez Ménandre, par un bon mariage, apres que, pou1· l’édili· cation et le plaisir des auditeurs, la -vertu de la jeune _ A lille s’est produite au g1·and jour: il a été reconnu aussi · qu’elle est la_ fille, longtemps perdue, d’un riche person- · nage, et qu"à tous égards elle est un parti avan·tageux.·' Outre les pièces d’amour, il y a aussi lespièces simple- · _·ment émouvantes : telles sont le Bmlens (le Cordage) de Plaute, ou ne s’agit quede naufrage et de droit I d’asile ; le Trinmnus (les trois Derniers) et les Gapti/ls - (Captivi). Ici nulle intrigue amoureuse 1 on voit un ami qui se sacrifie pour son ami, un esclave qui se sacriliepour son maitre. Ce théâtre est comme un tapis i à compartiments dont tous les dessins se répètent : àtous- propos viennent les a, perte dun individu qui écoute, sans étre vu; on y frappe sans cesse à la porte des maisons; les esclavesicourent les rues, chacun selon i SOII métier; Les masques y figurenten nombre fixe, huit il vieillards, sept valets, par exemple : le poëte nïa qu’à A _ choisir parmi eux pour les besoins de la pièce; et ils ont contribué plus que tout le restea cette uniformité scé· È